LUTTE CONTRE LE COMMERCE ILLICITE DE CIGARETTES EN AFRIQUE DE L'OUEST
L’INDUSTRIE LÉGALE DU TABAC OUTILLE LES OPJ, LES DOUANIERS ET LES MAGISTRATS DU SEPTENTRION
A Kobourou City hôtel de Parakou se tient depuis ce jour, lundi 21 février 2022, un atelier sur la lutte contre le commerce illicite de cigarettes en Afrique de l’Ouest organisé par l’Industrie Légale du Tabac au profit des Officiers de police judiciaire (Opj), des agents de la douane et des magistrats du ressort de la Cour d'Appel de Parakou. C’est le Conseiller technique juridique du Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Daniel Gilles d’Almeida qui a procédé à l’ouverture de ces assises qui vont durer deux jours.
Cet atelier vise à créer un cadre formel de concertation entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest et les industries du tabac légales afin de définir ensemble une stratégie dynamique pour lutter efficacement contre le commerce illicite des produits du tabac. De façon spécifique, il s’agit de sensibiliser les décideurs publics de la nécessité d’intensification de la lutte contre le commerce illicite des produits du tabac en présentant les conséquences sécuritaires et économiques de ce fléau ; d’informer les acteurs publics chargés de lutter contre la fraude des enjeux du commerce illicite et des méthodes et stratégies utilisées par les trafiquants ; de présenter les législations et les réglementations portant sur les produits du tabac des pays de destination et d’améliorer la connaissance des acteurs de la lutte contre la fraude des modes opératoires des trafiquants. Au cours des travaux, les participants vont échanger librement sur le commerce illicite du tabac, les bonnes pratiques de lutte contre le commerce illicite du tabac, les stratégies pouvant conduire au démantèlement des réseaux illicites transnationaux etc.
En effet, le commerce illicite du tabac a pris une ampleur inquiétante ces dernières années. Il est devenu une préoccupation mondiale, du point de vue sanitaire, sécuritaire, économique et juridique, mais également de développement de la corruption et de la mauvaise gouvernance. Ce commerce prend diverses formes et n’est pas spécifique à un pays donné ou à une région du monde mais concerne tous les pays du monde. C’est ce qui justifie les efforts de la communauté internationale ayant abouti à la négociation et à l’adoption du protocole de lutte contre le commerce illicite des produits du tabac de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui est entré en vigueur en 2018.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur général de la Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM), Issifou Traoré a laissé entendre que cet atelier se tient dans un contexte d’aggravation de commerce illicite de cigarettes dans la sous-région et fait suite à ceux tenus au Mali, en Côte d’Ivoire et au Togo. Selon ses propos, ce commerce constitue un fléau de terrorisme qui nuit gravement à la santé. C’est pourquoi, il a souhaité un échange fructueux avec les participants qui sont des hommes de terrain.
Ouvrant les travaux, le Représentant du Ministre de la Justice et de la Législation, Daniel Gilles d’Almeida a indiqué que l’Afrique de l’Ouest n’est pas épargnée par le trafic illicite de produits du tabac qui finance le crime organisé : activité lucrative qui impacte négativement les efforts des gouvernements en matière de politique de santé publique et menace par la même occasion les entreprises légales du secteur. « Ce trafic crée un manque à gagner de plus 100 milliards de Francs Cfa par an de recettes fiscales et douanières par nos Etats », a-t-il martelé. Pour sa part, M. Daniel Gilles d’Almeida a émis le vœu que les experts nationaux élaborent une recommandation adressée à la Cedeao et à l’Uemoa afin de proposer qu’une réglementation régionale portant sur les cigarettes en transit. Signalons que cet atelier aura également lieu à Abomey et à Cotonou.
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PFCOM.DIR.COM/PR-MJL