JUSTICE / CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN (JEA), 2025

LA DPJJE FAIT TOUCHER DU DOIGT LES PROGRÈS ET OBSTACLES POUR LA PROMOTION DE L'ENFANCE

Le Centre de Documentation et d'Information Juridique (CDIJ) a servi de cadre, le lundi 16 juin 2025, à la célébration de la 35 ième Journée de l’Enfant Africain (JEA). Organisée par la Direction de la Protection Juridique et Judiciaire de l’Enfance (DPJJE) du Ministère de la Justice et de la Législation (MJL), et placée sous le thème : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 », la commémoration de cet événement continental, a réuni plusieurs acteurs étatiques venant des ministères sectoriels (MJL, MASM, MESTFP, MS, MEF) et non étatiques tels que UNICEF, les acteurs de la société civile, sans oublier surtout les enfants.

Prenant la parole, le Directeur de la protection juridique et judiciaire de l’enfance, Arnaud TOFFOUN, a d’abord souhaité la bienvenue à tous les participants avant de souligner que la commémoration de cette journée est un rappel puissant des défis que nos enfants continuent de relever, mais aussi de leur incroyable résilience, de leur potentiel illimité et de leur capacité à construire un avenir meilleur. Il a, pour finir ses mots de bienvenue, relever que cette journée permet aussi de réfléchir au progrès accompli et surtout de renouveler notre détermination à créer un environnement où chaque enfant africain peut grandir en sécurité, recevoir une éducation de qualité et grandir pour devenir un citoyen pouvant interagir avec ses pairs dans la société. 
Dans son adresse, Hervé NANI, Directeur du Cabinet de Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, a fait savoir que cette journée ambitionne de garantir aux enfants, un accès aux services essentiels afin que leurs droits fondamentaux soient respectés, avec une prise en compte de leurs besoins au moyen des ressources financières devant être allouées pour la mise en œuvre des projets, des actions, pour qu’elles impactent à la taille des ambitions que nourrit le pays pour ses enfants. Malgré les avancées notables observées dans la protection et promotion des droits des enfants, il a mis un accent sur quelques grands défis à relever. Ils ont pour noms : la malnutrition, l’accès limité à l’éducation et aux services de santé, des taux élevés de mortalité infantile, les travaux de force, les violences, la pauvreté, le mariage forcé, etc. Il a surtout salué les efforts des acteurs impliqués dans la lutte contre les entorses aux droits des enfants. Il a pour clore ses propos, réitéré la détermination de son Ministère à poursuivre dans la même lancée pour l’atteinte des objectifs fixés au profit des enfants.
Procédant au lancement des activités inscrites dans le cadre de cette journée, Henri FADONOUGBO représentant du Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation,  a rappelé que la commémoration de la Journée de l’Enfant Africain rend hommage aux étudiants sud-africains, tués en marge des soulèvements de Sowéto survenus en 1976 et au cours desquels, ils  dénonçait la mauvaise qualité de l’éducation reçue en exigeant d'être enseignés dans leur propre langue par le régime d'apartheid.
Au fil des années, la célébration de cette journée est devenue l'occasion pour les acteurs impliqués dans la promotion et la protection des droits des enfants en Afrique de se réunir, autour d’objectifs communs afin de surmonter les obstacles qui entravent la réalisation des droits des enfants en Afrique. 
Dans cette perspective et pour s’assurer de la mise en œuvre par les Etats parties des droits des enfants, le Comité Africain d'Experts sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant (CAEDBE) identifie, conformément à ses prérogatives contenues aux articles 32 et 33 de la Charte africaine des Droits et le Bien-être de l'Enfant (CADBE), un thème pertinent adopté ensuite par le Conseil exécutif de l’UA et autour duquel se mènent les différentes réflexions sur la protection des droits des enfants en Afrique.
Au titre de la JEA de cette année, le thème retenu est ainsi libellé : « Planification et budgétisation des droits de l'enfant : progrès depuis 2010 ». Cette formulation quoique anodine cache selon lui, une suite chronologique et une démarche dans laquelle s’inscrit le Comité Africain d'Experts sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant (CAEDBE). En effet, en 2010, le thème retenu pour la célébration de la JEA présentait déjà une forte similitude avec celui de cette année et portait sur la : « Planification et budgétisation pour les droits des enfants : une responsabilité collective ». 
Il résulte ainsi de tout ce qui précède, que le thème de cette année vise à évaluer le niveau de progrès réalisé pour intégrer les problèmes des enfants dans la planification et la budgétisation par les États membres de l’UA et encourager davantage les États à évaluer et réformer leurs mécanismes de budgétisation et de planification pour adopter une approche fondée sur les droits de l’enfant.

Après avoir souligné les nombreux efforts consentis par les différents gouvernements successifs, le représentant du Garde des Sceaux a fait observer que des enfants sont parfois exclus du système classique de l’école, en raison de leur exposition au travail précoce, à toute forme de violence, à la pauvreté ou encore aux mariages forcés. Ces réalités sont inacceptables et doivent nous rappeler constamment que protéger l’enfant n’est pas une faveur, mais un droit fondamental à lui garantir à tout, dans le sens de son bien-être et de sa croissance à la vie active, d’adulte mature et responsable.
Dans cette noble quête ou démarche, le Ministère de la Justice et de la Législation entend prendre sa part dans cette réflexion à laquelle est convié le Bénin. C’est ce qui justifie le fait que dans le cadre de cette célébration, il a orienté les différents échanges autour de deux thématiques à savoir:
le bilan des différentes actions nationales de planification et de budgétisation en faveur de l’enfance au Bénin ;
le respect du droit à participation dans la mise en œuvre des réformes au Bénin. 
L’examen du premier thème est une occasion unique pour faire un bilan exhaustif des différentes actions nationales de planification et de budgétisation en faveur de l’enfance au Bénin depuis 2010 à nos jours. Elle s’inscrit aussi dans une démarche de redevabilité et permet d’entrevoir des actions encore plus pertinentes, au moyen de résolutions fortes et de recommandations spécifiques y relatives. Il convient en outre de relever que le thème de la journée met en exergue l'importance et la nécessité d'un financement suffisant et ciblé pour répondre aux besoins spécifiques des enfants et réaliser les objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine et des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.
Par ailleurs, en décidant de réfléchir aussi sur le respect du droit à participation dans la mise en œuvre des réformes au Bénin, le Ministère de la Justice et de la Législation entend introduire les débats pour une prise en considération optimale de l’opinion des enfants en vue d’atteindre tant des réformes structurelles favorables à leur épanouissement et bien-être que des perspectives de meilleure planification et budgétisation en leur faveur. Il a enfin invité les participants à entrevoir ensemble les grands défis et les perspectives en matière du respect du droit à participation des enfants dans les réformes au Bénin.
Avant de lancer officiellement la journée au nom du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, a instamment invité les participants non seulement à une responsabilité collective en vue de l’effectivité de la budgétisation sensible aux enfants dans nos structures et institutions respectives mais aussi à s’engager ici et maintenant, à faire de la Journée de l’Enfant Africain, non pas un simple évènement annuel, mais le symbole de notre engagement quotidien pour bâtir une Afrique plus juste, plus inclusive, et tournée vers l’avenir des enfants.

Quelques images...

PFCOM.DIR.COM/PR-MJL

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