COLLOQUE SUR L’UTILISATION RESPONSABLE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L’EFPJ ENGAGE DES RÉFLEXIONS PROFONDES SUR L’ÉTHIQUE ET LA TRANSPARENCE DE L’OUTIL
L’Ecole de formation des professions judiciaires (EFPJ) située dans la commune d’Abomey-Calavi dans le département de l’Atlantique a organisé du vendredi 27 au samedi 28 décembre 2024, un colloque sur le thème : « L’éthique et la transparence dans l’Intelligence artificielle : pour une utilisation responsable des technologies intelligences artificielles ». C’est le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou qui a ouvert les travaux de ces assises en présence du président de la Cour Suprême, Victor Dassi Adossou.
Ce colloque qui a duré deux jours, a été l’occasion pour des experts, des praticiens du droit, des universitaires, des décideurs et autres acteurs de la société béninoises d’explorer, de débattre et d’imaginer des solutions aux enjeux de l’intelligence artificielle et ceci à travers le thème : « L’éthique et la transparence dans l’intelligence artificielle : pour une utilisation responsable des technologies intelligences artificielles ». A en croire le président du comité d’organisation de ce colloque en la personne du Directeur général adjoint de l’EFPJ, Marc Gbaguidi, le thème de ce conclave initié par l’EFPJ est d’une importance capitale au regard de l’emballement dans lequel l’Intelligence artificielle entraine le monde. « Je souhaite que ce colloque soit une expérience fructueuse et enrichissante pour nous tous. Qu’il soit l’occasion de tisser des liens scientifiques et académiques, de partage d’idées et de contribution qualitative à l’avancement de l’analyse des questions relatives à l’intelligence artificielle », a-t-il martelé.
Abordant dans le même sens, la directrice générale de l’EFPJ, Bernadette Houndékandji Codjovi a fait observer que l’Intelligence artificielle a quasiment révolutionné le monde. A l’en croire, cette révolution technologique provoque à la fois fascination et inquiétude même si elle donne lieu à une énorme passion. Elle a ensuite indiqué que les avantages de cet outil sont indéniables et tangibles en ce qu’il permet à l’homme, de passer à l’automatisation des tâches les plus fastidieuses. Cependant, dira la DG Bernadette Houndékandji Codjovi, l’Intelligence artificielle ne manque de susciter crainte et psychose dans la mesure où les changements qu’elle induit dans nos vies, peuvent à terme, se révéler des plus redoutables et même des plus catastrophiques.
Ouvrant les travaux de ces assises, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou, tout en confirmant l’omniprésence de l’Intelligence artificielle aujourd’hui, s’est mué en une série de questionnements et d’interrogations qui nourriront les réflexions au cours du colloque. Entre autres questions, Yvon Détchénou s’est demandé « Comment assurer que l’Intelligence artificielle n’amplifie pas les inégalités sociales ou ne remette pas en cause les équilibres déjà construits ? » ; « Face à l’Intelligence artificielle, le pouvoir décisionnel revient-il toujours à l’homme ou à la technologie? » ; Comment l’homme se protège-t-il dans sa liberté face à ce système qui est en mesure de le scruter, de l’analyser, de le décrypter ou de le façonner ? ». A en croire le Ministre de la Justice, Yvon Détchénou, le plus grand risque est que l’Intelligence artificielle semble se substituer à l’homme et tend à analyser ses comportements au point de l’aliéner. Les réponses à ces questionnements, souligne-t-il, vont permettre d’explorer tous les aspects de la problématique. A noter qu’au total 13 thématiques sont prévues pour meubler les travaux de ce colloque. Elles feront l’objet de trois panels qui seront animés par des consultants triés sur le volet à en croire le président du comité d’organisation de ce colloque qui a pris fin, le samedi dernier.
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PFCOM.DIR.COM/PR-MJL