RENTRÉE JUDICIAIRE À LA COUR F’APPEL DE COTONOU
LA JUSTICE, SERVICE PUBLIC, ACCÈS ET DÉFIS AU MENU
Après Parakou, Abomey, Criet, c’est la Cour d’Appel de Cotonou dans le département du Littoral qui a effectué sa rentrée judiciaire 2024-2025 placée sous le thème : « La justice, service public, accès et défis ». Et ceci à travers une audience solennelle tenue le vendredi 11 octobre 2024 et rehaussée par la présence du président de la Cour suprême, Victor Adossou et du Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou.
Exposant ses réflexions sur le thème, le Bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin, Angelo Hounkpatin a laissé entendre que la justice est un droit fondamental à tous les citoyens mais force est de constater que bon nombre d’obstacles administratifs empêchent l’accélération des dossiers en vue d’une justice de qualité. C’est pourquoi, il a plaidé pour que les autorités judiciaires prennent les mesures idoines pour un service public de la justice facile et crédible sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ses réquisitions, le 1er substitut du procureur général près la Cour d’appel de Cotonou, Jules Ahoga a fait le bilan de l’année judiciaire écoulée. Il a indiqué que les parquets d’Allada, d’Abomey-Calavi, de Cotonou, de Ouidah, de Pobè et de Porto-Novo ont traité au total 16.898 plaintes, 21.126 procès-verbaux d’enquête et ont rédigé ; 1031 réquisitoires définitifs. S’agissant du parquet général près la Cour d’appel de Cotonou, la production se présente comme suit : 4006 diverses correspondances ont été traitées ; 66 réquisitoires aux fins de saisine de la chambre des libertés et de la détention ; 29 réquisitoires aux fins de saisine de la chambre de l’instruction ; 02 dossiers frappés d’appel sur 02 ont été enrôlés devant la chambre des mineurs ; 20 dossiers frappés d’appel sur 20 ont été enrôlés devant la chambre criminelle et enfin 733 dossiers d’appel sur 733 ont été enrôlés devant deux chambres correctionnelles. L’œuvre de justice étant collective, il a profité de l’occasion pour saluer les substituts généraux, les procureurs de la République et leurs substituts, les officiers et agents de police judiciaire, les agents du parquet général et des parquets d’instance pour les efforts et sacrifices consentis.
Dans son adresse, le premier président de la Cour d’appel de Cotonou, Alexis Agboton Mètahou a fait savoir que le Ministère de la justice soucieux du développement harmonieux du secteur de la justice, a élaboré en 2015 la Politique Sectorielle Nationale de Développement du Secteur de la Justice (PSN-DSJ) dont la vision exprimée par les acteurs à l’horizon 2025 est de faire de la justice béninoise, un service public de qualité, efficace, performant, plus crédible et accessible aux justiciables et contribuant à la paix sociale et au rayonnement économique du Bénin. « Pour mieux gérer le flux des affaires au niveau des juridictions et assurer véritablement un accès au service public de la justice et une sécurité juridique et judiciaire aux justiciables, il est souhaitable que les acteurs fassent du numérique, outils des temps modernes une nécessité pour une célérité dans le traitement des dossiers ; il faut ensuite un réarmement mental et d’étique en abandonnant les pratiques tendant à l’inefficacité et à la contre performance. A l’attention des plaideurs de mauvaise foi qui organisent le dilatoire, il est urgent qu’il soit institué et rendu réelle la convention de conclusions récapitulatives envisagée. C’est à ce prix qu’on gagnera du temps avec une expédition normale des affaires et la performance », a-t-il martelé. Invité à cette rentrée solennelle, le Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou a fait observer à ses collaborateurs que la justice béninoise est victime de deux fléaux : la lenteur et la complexité. A cet effet, il les invite à œuvrer à changer de méthode de travail en vue de l’amélioration du système judiciaire pour le bonheur des populations.
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PFCOM.DIR.COM/PR-MJL