IDENTIFICATION ET POURSUITE DES CRIMINELS DEVANT LES JURIDICTIONS
LE SYSTÈME D’IDENTIFICATION AUTOMATISÉ PAR EMPREINTE DIGITALE, UNE RÉALITÉ
L’hôtel Azalaï de Cotonou a abrité le mardi 14 mai 2024, une réunion de lancement de la mise en œuvre de Système automatisé de reconnaissance d’empreinte digitale (Afis) qui s’inscrit dans le prolongement du Projet système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (Sipao / Wapis). C’est le Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou qui a présidé ladite cérémonie. Il était entouré pour la circonstance du Directeur général adjoint de la Police Républicaine, le Contrôleur général Brice Allowanou et du Chef de Coopération de la Délégation de l’Union Européenne au Bénin, Joël Neubert.
Etaient conviés à cette réunion, les agents de la Police républicaine, de la douane, des eaux, forêts et chasses, des procureurs généraux et procureurs de la République et des experts.
En effet, il y a environ deux ans, le Bénin a été identifié parmi les pays éligibles et pilotes du programme du Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (Sipao) pour être équipé d’un Système automatisé des reconnaissances d’empreintes digitales (Afis). A la suite d'un appel d'offre public international, Interpol a sélectionné le groupe Thales pour fournir le système Afis au Bénin en collaboration avec Civipol pour leur expertise technique. A en croire le Chef du projet Afis, Hervé Raffourt, la technologie Afis sera un nouvel outil opérationnel d’identification d’appui aux enquêteurs avec des preuves matérielles solides. Cela, a-t-il poursuivi, aidera assurément à confondre et traduire les criminels devant les tribunaux pénaux. M. Raffourt a pour clore ses propos, rassuré qu’Interpol est pleinement engagé et disponible à toujours apporter son appui et expertise techniques aux autorités béninoises dans le développement et la mise en place de services opérationnels de Police technique scientifique, dans le respect des lois nationales et des traités internationaux en matière d’enquête et de coopération policière.
A sa suite, le représentant du Représentant de la Commission de la CEDEAO, Mamadou Konaté a précisé que face à la montée de la criminalité transnationale organisée et du terrorisme dans la région, les Etats membres de la CEDEAO ont compris qu’une stratégie d’application de la loi contre ces fléaux ne peut être efficace que si elle repose sur un bon partage d’informations policières. « Cette volonté a été matérialisée dans la décision, par lesdites autorités, de la mise en place du Système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest (Wapis/Sipao) et ce pour permettre le recueil efficace des informations de police, grâce à un système national centralisé et le partage des informations recueillies aux menaces national, régional, et international », s’est-il réjoui. Abordant dans le même sens, le Chef de coopération de la Délégation de l’Union Européenne, Joël Neubert a souligné qu’avec ce système, la police sera donc en mesure d'apporter des preuves matérielles sur la base d'empreinte digitale à la justice et ainsi innocenter ou condamner toutes personnes impliquées dans une affaire criminelle. « L'utilisation des empreintes digitales et palmaires comme preuves matérielles tangibles est une étape importante dans le processus pénal. Ces techniques sont éprouvées et jouent un rôle essentiel dans l'identification et la poursuite des criminels », a-t-il ajouté. Pour le Directeur général adjoint de la Police républicaine, le contrôleur Général de police, Brice Allowanou, la police républicaine est prête pour recevoir le système Afis au Centre de documentation de sécurité publique (CDSP). Il a ensuite remercié le Ministre de la Justice pour son implication personnelle dans l’aboutissement de ce projet.
Prenant la parole, le Ministre Yvon Détchénou, a laissé entendre que cet atelier permettra aux experts de l'opérateur Thales de présenter l'outil avec ses fonctionnalités afin de recueillir les observations éventuelles des futurs utilisateurs pour une exploitation aisée et efficace. « Je voudrais rappeler que le 11 avril 2024, le Conseil des ministres a pris le décret portant modalités de traitement de l'information policière, judiciaire et en milieu pénitentiaire qui prévoit expressément entre autres fichiers, le fichier national des empreintes biométriques et le fichier national des empreintes génétiques », a rappelé le Garde des Sceaux tout en remerciant le chef de Coopération de la délégation de l’Union européenne au Bénin pour l’accompagnement de l’institution dans les domaines de la sécurité et de la justice.
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PFCOM.DIR.COM/PR-MJL